Il a cédé sous la pression: devant la levée de boucliers provoquée par l’annonce de sa prochaine nomination à la tête de l’Epad, qui gère le quartier de La Défense, a décidé de ne pas se porter candidat à la présidence de l’établissement public : un «choix de raison» qu’il a choisi d’annoncer sur France 2, jeudi soir, à la veille de l’élection.
Vendredi, « je serai candidat au poste d’administrateur de l’EPAD, devant l’assemblée départementale, mais si je suis élu, je ne briguerai pas la présidence de cet établissement public », a déclaré Jean Sarkozy sur France 2. Invité du JT de
, le conseiller général des Hauts-de-Seine a renoncé à ses ambitions après la polémique qui agite les milieux politiques depuis trois semaines.
Accusé de népotisme, de favoritisme, le jeune étudiant (il a 23 ans), qui travaille actuellement à obtenir sa licence à la fac, reconnaît qu’ «il y a du vrai aussi» dans les critiques qui ont été formulées. Il en a discuté avec
, consulté en tant que père et non pas en tant que président de la République.
« Je ne veux pas d’une victoire entachée de soupçon », a expliqué fils du chef de l’Etat, qui a regretté « beaucoup d’excès, beaucoup de caricatures, beaucoup d’outrance ». Il affirme qu’il a pris sa décision –«difficile»- par amour du peuple, dont il n’a pas eu de mal à percevoir la méfiance tant la fronde a été importante. Comme nombre de responsables politiques, l’opinion publique avait fort peu apprécié que le fils du Président soit propulsé, à un si jeune âge, à un tel niveau de responsabilités.
Du Parti communiste à la majorité, la classe politique a salué d’emblée la décision de Jean Sarkozy. La famille présidentielle marque un point: le président et son héritier semblent avoir pris la mesure de ce qui est–ou pas- acceptable pour les électeurs.
Jeudi 22 octobre 2009