Grossesse : l’exposition à plusieurs perturbateurs endocriniens en même temps est dangereuse pour le fœtus

Des chercheurs de l’Inserm ont démontré pour la première fois que l’exposition simultanée à plusieurs perturbateurs endocriniens augmentait considérablement la dangerosité de chacun d’eux. Pendant la grossesse, le risque serait réel sur le futur appareil génital et reproducteur de l’enfant à naître.

Sommaire

  1. Des risques multipliés par 10, voire 1000
  2. Des mélanges testés sur le testicule fœtal humain
  3. Il est urgent d’identifier les mélanges dangereux

Une femme enceinte qui est exposée à plusieurs substances aux propriétés perturbatrices endocriniennes en même temps fait courir un risque à son bébé, alerte une étude publiée dans Environmental Health Perspectives. Le risque serait réel sur le futur appareil génital et reproducteur de l’enfant à naître (notamment durant le premier trimestre de grossesse).Des risques multipliés par 10, voire 1000Les dangers seraient 10 à 1000 fois plus importants face à une exposition simultanée de plusieurs perturbateurs endocriniens qu’en présence d’une seule de ces substances. C’est la première fois que l’existence de ces “effets cocktails” a été mise en évidence chez l’Homme.Pour parvenir à ce constat, les chercheurs  ont ciblé  27 molécules :

  • 7 contenues dans des médicaments
  • 14 contenues dans des produits d’usage industriel (pesticides…)
  • 6 contenues dans des produits d’usage “socio-culturel” (alcool, caféine…)

Parmi ces 27 molécules, les chercheurs en ont identifié 11 aux propriétés perturbatrices endocriniennes, “dont certaines pour la toute première fois chez l’homme“.Des mélanges testés sur le testicule fœtal humainA partir de ces 11 molécules, quatre mélanges ont été élaborés et testés sur des cultures de cellules de testicule fœtal humain (reconstitué grâce à des tissus fœtaux prélevés à 10 et 12 semaines de grossesse). Ils ont par ailleurs développé un modèle mathématique permettant de prédire l’existence et l’impact d’effets cocktails. Les résultats indiquent que pour trois des mélanges, chacune des molécules utilisées est 10 à 1000 fois plus dangereuse pour le fœtus quand elle est mélangée à une autre que quand elle est seule. Ces effets nocifs sur le développement du système reproducteur du fœtus seraient prédictibles, grâce au modèle mathématique développé par les chercheurs.Il est urgent d’identifier les mélanges dangereuxPour Bernard Jégou, chercheur à l’Inserm et coordinateur de l’étude, “il s’avère indispensable d’intensifier la recherche pour caractériser les mélanges réels auxquels les individus sont exposés et en tester les effets sur des modèles appropriés”. Les conclusions de cette étude ont été soutenues par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).Click Here: cheap sydney roosters jersey

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