Purple drank : le cocktail codéine + antihistaminiques des ados inquiète de plus en plus

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanes (OFDT) a publié, mardi 11 juillet, une note qui alerte les pouvoirs publics sur la consommation inquiétante de médicaments par les jeunes pour un usage récréatif. En cause, le Purple drank, un mélange de codéine et antihistaminiques dilués dans du soda.

Sommaire

  1. Les effets recherchés
  2. Le profil du consommateur
  3. Les conséquences sur la santé
  4. Les médicaments codéinés disponibles que sur ordonnance

Depuis le début de l’année, deux jeunes sont décédés après avoir abusé du mélange codéine et antihistaminiques. Parmi eux, Pauline Cebo, 16 ans, qui a été victime d’une overdose d’opiacés, provoquée par des Purple drank consommés lors d’une soirée. Elle avait passé 10 jours dans le coma. Après une

première alerte donnée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), en mars 2016, c’est au tour de l’OFDT de tirer la sonnette d’alarme sur ces pratiques dangereuses et de faire un état des lieux des données disponibles sur ces consommations médicamenteuses par les jeunes.Les effets recherchésLes jeunes ne l’appelleraient plus Purple drank mais Lean, Codé, Codé Sprite ou Cocktail bleu. Accessibles sans ordonnance, les sirops, comprimés ou gélules à base de codéine, mélangés à des antihistaminiques (pour atténuer les effets indésirables de la codéine) seraient très prisés des jeunes âgés de 17 à 19 ans. Ils provoqueraientt des “effets planants, proches de ceux du cannabis mais avec une détente plus accentuée, une sensation de ‘ralentissement du rythme cardiaque’”, indique l’OFDT, qui se base sur des témoignages de jeunes consommateurs. Ces derniers évoquent aussi des “sensations d’ivresse analogues aux effets de l’alcool“.La facilité d’accès et le faible coût de ces médicaments sont des critères attractifs pour les très jeunes. Le fait d’éviter les dealers leur donne également la sensation de se procurer des substances moins puissantes que les drogues.Le profil du consommateurLes jeunes consommateurs ont en moyenne entre 17 et 25 ans. Certains ont entre 14 et 15 ans, mais ils sont peu nombreux, les consommations ne débutant généralement pas avant le lycée. “Ils en ont entendu parler dans les chansons de hip-hop”. Il n’y aurait pas de différence de  comportements d’usage entre filles et garçons.L’OFDT note “un profil de consommateur différent de celui des jeunes qui fréquentent les espaces festifs alternatifs”. Ce sont souvent des jeunes qui  consomment de l’alcool mais pas de drogues illicites, hormis le cannabis.Les conséquences sur la santéCes usages détournés de médicaments exposent les jeunes à une série de troubles sanitaires plus ou moins sévères.Les effets secondaires à court terme

  • Altération de la qualité du sommeil ;
  • Problèmes de transit ;
  • Démangeaisons (si les codéinés sont consommés sans antihistaminiques) ;
  • Troubles de la vigilance (somnolence) ou du comportement (agitation, confusion, ébriété) ;
  • Crises convulsives généralisées.

Les effets secondaires à long terme

  • Accoutumance, voire dépendance ;
  • Risque de surdose (dépression respiratoire) majeur s’il y a consommation d’alcool.

Voici la liste des médicaments les plus utilisés pour ces mélanges : Euphon, Tussipax, Tussidane, Klipal, Néocodion (sirop ou comprimés), pour les codéinés, Phenergan (comprimés et sirop) mais aussi Rhinatiol s’agissant de la prométhazine.Les médicaments codéinés disponibles que sur ordonnanceSuite à la note publiée par l’OFDT, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a pris un arrêté mercredi 12 juillet pour inscrire la codéine et d’autres dérivés de l’opium dans la liste des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance. Elle souhaite “mettre un terme à des pratiques addictives dangereuses et potentiellement mortelles“.Click Here: Maori All Blacks Store

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