Enfant mort dans un hôpital parisien : une infirmière mise en examen

Un jeune enfant est décédé le 24 décembre à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris (XIVe) suite à une erreur médicale. Agé de 3 ans et 3 mois, Ilyès avait été admis pour une grosse angine mercredi matin. Au lieu d’une perfusion de solution de sérum glucosé, une infirmière du service de pédiatrie lui a administré du chlorure de magnésium. A forte dose, ce produit peut dans certains cas provoquer une paralysie musculaire et respiratoire qui peut conduire à l’arrêt cardiaque. Le décès de l’enfant a été constaté à 20H45.Agée d’une trentaine d’années, l’infirmière travaille depuis 4 ans dans l’établissement et a plus de 11 ans de métier. Elle a immédiatement reconnu son erreur auprès de sa hiérarchie et a aussitôt été mise en garde à vue. Après une prolongation de cette garde à vue, elle a finalement été mise en examen, vendredi 26 décembre, pour “homicide involontaire“ et placée sous contrôle judiciaire avec interdiction provisoire d’exercer.

Selon les premiers éléments de l’enquête rapportés par Le Monde, il semblerait que les deux flacons soient très ressemblants (même bouchon et même étiquette bleus). De plus, le flacon de Chlorure de magnésium n’aurait pas été à sa place, dans la bonne armoire.Depuis ce drame, les réactions se multiplient. La direction de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris fait état d’une probable erreur individuelle dans l’administration du médicament. La Ministre de la santé Roselyne Bachelot a déclaré : “Mes premières pensées vont vers la famille de ce petit garçon de trois ans car on sait vraiment ce que représente la perte d’un enfant, c’est absolument terrible“. Concernant l’enquête, la Ministre a estimé : “Il ne me revient pas à ce point de l’affaire d’émettre des conclusions. Il y a donc une triple enquête: une enquête judiciaire, une enquête qui est mandatée par Assistance publique-Hôpitaux de Paris, et moi-même, j’ai donc demandé une enquête administrative qui va être menée par la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales de Paris“. Samedi, la Ministre tient à rassurer en déclarant au Figaro que “Les Français doivent avoir confiance dans le personnel hospitalier“.Le premier syndicat des hôpitaux, la CGT-Santé a estimé la mise en garde à vue “disproportionnée à partir du moment où l’erreur n’est pas intentionnelle“. Par ailleurs, le syndicat estime que “du fait de la tension qui existe dans les hôpitaux, liée notamment au manque d’effectifs et à la dégradation des conditions de travail, on peut prévoir que ce type d’accident, qui devrait rester exceptionnel, risque de se multiplier“.Dans un communiqué, le Maire de Paris, Bertrand Delanoë a apporté son soutien aux parents de l’enfant et a estimé que “Dans un contexte général de tension lié au manque d’effectifs dans les hôpitaux, en particulier pour ce qui concerne les postes d’infirmières, cette tragédie confirme la nécessité de renforcer les conditions de fonctionnement de l’hôpital public. C’est pourquoi, préoccupé par le contexte budgétaire de l’année à venir, je serai particulièrement attentif à ce que l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP) dispose des moyens nécessaires à l’exercice de sa mission“.“Une erreur, C’est mon fils qui est mort. Moi j’ai perdu mon bébé. Il est venu pour des amygdales et on me dit qu’il a eu une crise cardiaque. Il est mort dans mes bras“ dénonce Ihmad, le père de l’enfant. Pour sa part, Issam, oncle de l’enfant, a souhaité que l’enquête s’étende à tous les responsables potentiels, et pas seulement à l’infirmière : “On peut pas mettre tout sur le dos de cette pauvre dame“. Les parents auraient été rapidement pris en charge par l’ensemble du personnel, médecins, psychologues, à l’intérieur de Cochin-Saint-Vincent-de-Paul.Click Here: cheap sydney roosters jersey

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