Dîners clandestins : Une sénatrice épinglée après un repas d’affaires dans un palace

Après l’affaire des dîners clandestins organisés par Pierre-Jean Chalençon et Christophe Leroy, qui fait grand bruit, c’est au tour d’une sénatrice d’être au cœur d’une polémique à la suite d’un déjeuner dans un palace parisien.

Depuis plus d’un an, la France ainsi que le reste du monde, vivent au rythme de la pandémie de coronavirus. Alors que les restaurants sont fermés depuis le mois d’octobre, de nombreuses affaires de dîners clandestins voient le jour dans les médias. Après les soirées organisées illégalement par Pierre-Jean Chalençon et le chef Christophe Leroy, c’est au tour d’une sénatrice Les Républicains (LR) d’être épinglée. Ce vendredi 16 avril, Mediapart a publié un article affirmant que Joëlle Garriaud-Maylam avait déjeuné dans un “salon” du célèbre palace parisien, Le Meurice. La principale intéressée a confirmé avoir déjeuné, dans le cadre d’un “rendez-vous professionnel“, avec un client de l’hôtel, Christian Kälin, un “avocat zurichois de passage à Paris“. Pour elle, aucun acte “illégal” n’est à déplorer.

À la sortie de ce déjeuner qui suscite de vives polémiques, la sénatrice s’est défendue auprès de Médiapart : “Dans ce cas précis, il s’agissait donc d’un déjeuner de travail, non dans la salle de restaurant, mais servi en espace privatif par le room service, ce qui est parfaitement autorisé dans le respect du protocole sanitaire.” La journaliste Valentine Oberti lui a alors indiqué : “C’est interdit d’aller déjeuner dans un salon privé d’un hôtel (…) y compris dans un salon avec une personne“, ce à quoi Joëlle Garriaud-Maylan a rétorqué : “Pardon ?”, affirmant qu’elle ‘ignorait” cela.

Au coeur d’un autre scandale

Franka Holtmann, directrice générale de l’hôtel Le Meurice, a également réagi à la suite de la médiatisation de cette affaire et a déclaré à l’AFP : “C’était un client de l’hôtel qui séjournait chez nous, et qui visiblement a eu une visite dans sa suite. Nous n’avons pas d’autres déjeuners ou dîners que ceux servis par le room service aux clients qui séjournent chez nous.” Elle a également tenu à préciser : “Nous ne servons pas dans les salons, ils sont tous fermés. Si la sénatrice a parlé d’un salon, ce devait être le salon d’une suite. D’après ce que je sais, il n’y a aucune contrainte par rapport au service via le room service“, tentant ainsi de laver le nom du palace.

La sénatrice LR des Français de l’étranger n’est pas à son premier scandale. L’association Anticor a déposé plainte pour détournement de fonds publics à l’encontre de Joëlle Garriaud-Maylam, en septembre 2020. Carole Biot-Stuart, l’avocate d’Anticor, a évoqué une “utilisation du compte Avance de frais de mandat” à titre personnel. “Il apparaît qu’elle règle l’ensemble de ses dépenses courantes avec cette carte y compris des dépenses liées à sa résidence secondaire dans les Pyrénées-Orientales (essence, électricité). Elle n’hésite pas non plus à régler des frais de massage et d’esthétique sans oublier le règlement de médecins ou des frais de pharmacie“, a affirmé l’avocate. Pour la sénatrice mise en cause, il ne s’agit que d’une “machination qui vise à me salir.”

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : bestimage

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