Marine Le Pen : “Je me sens une antiquité”

Ce samedi 16 janvier, Marine Le Pen a célébré la dixième année passée à la tête du Rassemblement national. Celle qui a succédé à son père, en 2011, se targue d’être toujours en poste.

Le 16 janvier 2011, Marine Le Pen crie victoire. Élue à 67,65% des voix par les adhérents du Front national, devenu Rassemblement national en 2018, la fille de Jean-Marie Le Pen lui succède. Son couronnement, reflet d’une grande ambition, la fait basculer définitivement dans le grand bain politique. Dix ans plus tard, la mère de Jehanne, Mathilde et Louis, les fruits de son amour passé avec Franck Chauffroy, y baigne encore. Ce samedi 16 janvier a marqué sa dixième année passée à la tête du parti. Dans un entretien accordé au Figaro, paru en kiosque le lendemain, celle qui a déjà annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle 2022 a accepté de revenir sur cette décennie. Je me sens une antiquité, a-t-elle plaisanté, avant de se féliciter : “Je ne sais pas qui est à la tête d’un parti depuis aussi longtemps.”

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À ses yeux, le Rassemblement national est comme son “bébé”. “Je ne l’ai pas mis au monde, mais j’ai accompagné ses premiers pas avant de partager et guider la vie de l’adulte qu’il est devenu”, a-t-elle affirmé. Durant cette décennie, pourtant, son parti a rencontré bien des embuches. Soucieuse de “dédiaboliser” le RN, comme le rapportait le Journal du dimanche en mai 2015, Marine Le Pen a évincé son père, malgré ses trente-neuf ans de règne. Deux ans plus tard, en mai 2017, le parti a une nouvelle fois été secoué. La nièce de la patronne du RN, Marion Maréchal, a annoncé abandonner ses mandats politiques. Quelques mois plus tard, c’est Florian Philippot qui claquait la porte. La même année, Marine Le Pen s’était également “noyée” dans le débat de l’entre-deux tours, comme l’avait admis son ancien compagnon, Louis Aliot, à nos confrères du Point. Néanmoins, l’intéressée, “toujours projetée vers l’avant”, n’a jamais baissé les bras. “J’ai un mal fou à conduire avec le rétro. Je ne le regarde jamais, question de caractère”, a-t-elle prévenu au Figaro.

Pour son père, elle n’en fait pas assez

Marine Le Pen, qui échafaude sa troisième campagne présidentielle, refuse de s’attarder sur les bourrasques rencontrées ces dernières années. Son père Jean-Marie, lui, se montre plus critique. Dans les colonnes du Parisien, ce samedi 16 janvier, l’ancien leader frontiste n’a pas dressé un bilan positif du double quinquennat de sa troisième fille. “J’ai semé, elle a récolté. Mais en agriculture, il faut semer”, a-t-il déclaré. Avant de poursuivre :Marine Le Pen ne le fait pas suffisamment pour que le RN apparaisse aujourd’hui comme une grande force alternative.”

Article écrit avec la collaboration de l’agence 6Medias

Crédits photos : Panoramic / Bestimage

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