À l’occasion de la sortie en salles cette semaine de “Guy” de et avec Alex Lutz, retour sur quelques-uns de ces faux documentaires qui s’amusent à brouiller les pistes entre réalité et fiction.
1. La Bombe – Peter Watkins (1965)
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En 1965, la BBC demande à Peter Watkins d’imaginer les conséquences d’une attaque nucléaire sur l’Angleterre, à une époque où la question est brûlante. Le résultat est si réaliste et documenté que la chaîne fait machine arrière, de peur d’effrayer la population. Ironie du sort : ce téléfilm de 48 minutes remporte l’Oscar du meilleur documentaire en 1967, forçant l’académie à modifier les règles d’éligibilité des films. 20 ans plus tard, la BBC remettra le couvert avec Threads, un autre faux documentaire post-apocalyptique tout aussi traumatisant.
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© Capture d'écran
La Bombe – Peter Watkins (1965)
En 1965, la BBC demande à Peter Watkins d’imaginer les conséquences d’une attaque nucléaire sur l’Angleterre, à une époque où la question est brûlante. Le résultat est si réaliste et documenté que la chaîne fait machine arrière, de peur d’effrayer la population. Ironie du sort : ce téléfilm de 48 minutes remporte l’Oscar du meilleur documentaire en 1967, forçant l’académie à modifier les règles d’éligibilité des films. 20 ans plus tard, la BBC remettra le couvert avec Threads, un autre faux documentaire post-apocalyptique tout aussi traumatisant.
Spinal Tap – Rob Reiner (1984)
Avant de réaliser des classiques tels que Stand By Me, Quand Harry rencontre Sally et Princess Bride, Rob Reiner faisait ses débuts de metteur en scène avec Spinal Tap. Ce faux documentaire sur la tournée américaine d’un groupe britannique fictif parodie l’univers du hard-rock des années 70 et 80, entre guerre d’ego, morts improbables des différents batteurs du groupe et reconstitution ratée de Stonehenge.
C’est arrivé près de chez vous – Remy Belvaux, André Bonzel, Benoît Poelvoorde (1992)
S’inspirant de la célèbre émission Strip-Tease, C’est arrivé près de chez vous marche sur les traces de Ben, un tueur dont les victimes sont souvent âgées ou issues de classes moyennes. Peu à peu, les journalistes qui le suivent deviennent complices de ses méfaits. Violente, trash et provocatrice, cette comédie révéla Benoît Poelvoorde, qui porte le film sur ses épaules, dans son premier rôle au cinéma. “Pigeon, oiseau à la grise robe…”
Forgotten Silver – Peter Jackson, Costa Botes (1995)
Et si la Nouvelle-Zélande était une figure pionnière du cinéma ? C’est la question à laquelle tente de répondre Forgotten Silver en revenant sur la vie et l’oeuvre de l’oublié Colin McKenzie, précurseur dans la technique cinématographique qui aurait inventé le son et la couleur mais aussi le gros plan, le panoramique et le travelling ! Deux jours après la diffusion de son film à la télévision néo-zélandaise, Peter Jackson avoue qu’il s’agit d’un canular. Une plaisanterie qui n’est pas au goût de tout le monde et qui vaudra au réalisateur du Hobbit de nombreuses lettres d’insultes et menaces de mort.
Borat, leçons culturelles sur l’Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan – Larry Charles (2006)
Après avoir incarné à la télévision anglaise le rappeur Ali G, l’humoriste Sacha Baron Cohen débarque en 2006 avec un nouveau personnage, Borat. Originaire du Kazakhstan, Borat Sagdiyev est un journaliste fictif faussement candide qui tente de soulever les paradoxes et l’hypocrisie de la société par le biais d’interviews satiriques où ses questions misogynes, homophobes et antisémites ne manquent pas de provoquer des réactions inattendues.
Big Man Japan – Hitoshi Matsumoto (2007)
Animateur, chanteur, réalisateur, acteur, humoriste, la carrière d’Hitoshi Matsumoto n’est pas sans rappeler celle de son compatriote Takeshi Kitano. À l’instar du reste de sa filmographie (R100 et Symbol en tête), Big Man Japan est un film délirant et déconcertant. Sous la forme d’un docu-vérité qui rend hommage au Kaiju Eiga, il met en scène un super-héros loser et au chômage contraint d’affronter des monstres aussi improbables les uns que les autres.
I’m Still Here – The Lost Year of Joaquin Phoenix – Casey Affleck (2011)
En 2008, l’acteur Joaquin Phoenix pétait les plombs et décidait d’arrêter sa carrière d’acteur pour se lancer dans le hip-hop. Dépressif, affublé d’une grosse barbe hirsute et de lunettes de soleil, le comédien devient la risée d’Hollywood. Mais rassurez-vous, tout cela n’est qu’une performance -qui aura toutefois duré un an- à destination d’un faux documentaire tourné par son beau-frère de l’époque, Casey Affleck.
Vampires en toute intimité – Taika Waititi (2014)
Avant Thor : Ragnarok, Taika Waititi retrouvait Jemaine Clement, avec lequel il avait collaboré sur Flight of the Conchords, pour nous embarquer dans la colocation peu commune de quatre vampires. Vieux de plusieurs siècles, ils sont contraints de s’acclimater à leur nouvelle époque et d’accueillir un nouvel arrivant qui ne tarde pas à leur attirer des ennuis.
7 Days in Hell – Jake Szymanski (2015)
Sous la forme d’un documentaire sportif qui s’offre des intervenants prestigieux tels que Serena Willians et John McEnroe, 7 Days in Hell relate le match de tennis légendaire qui opposa Charles Poole et Aaron Williams durant …une semaine. L’occasion de voir Kit Harington dans un registre comique bien loin de Game of Thrones. Deux ans plus tard, l’acteur Andy Samberg et le réalisateur Jake Szymanski se retrouvent pour Tour de Pharmacy, un mockumentaire sur le cyclisme et le dopage.
Guy – Alex Lutz (2018)
Connu pour son alter-ego féminin dans le duo comique Catherine et Liliane, Alex Lutz se grime à nouveau dans Guy, dont il est aussi le réalisateur et le scénariste. Il se glisse grâce à un maquillage bluffant dans la peau d’un vieux chanteur de variété française suivi lors d’une tournée par la caméra d’un jeune journaliste. Le film s’amuse à dresser le portrait d’un artiste un peu ringard mais qui s’avère drôle et attachant voire émouvant.
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