Qui est Azali Assoumani, l’homme qui dirige l’archipel des Comores?

1- Azali, le militaireNé en 1959 sur la Grande-Comore, l’une des trois îles de l’archipel des Comores, Azali Assoumani choisit à 18 ans la voie militaire. Après une formation au Maroc et en France, il gravit les échelons au sein de l’armée comorienne, qu’il finit par diriger en 1998. Mais le colonel est critiqué par ses détracteurs, qui lui reprochent d’avoir abandonné ses hommes lors d’une attaque du mercenaire français Bob Denard en 1995. “Tenez bon, je vais chercher des renforts”, leur aurait-il dit avant de se réfugier à l’ambassade de France de Moroni, comme le rapporte l’AFP. Des accusations qu’il réfute en bloc.2-Azali, le putschisteAprès cette première expérience politique, l’officier quitte son uniforme militaire et brigue le fauteuil présidentiel de manière démocratique en 2002. Une fois élu, il se contente d’un mandat et refuse de jouer les prolongations si répandues en Afrique. Le président sortant organise un scrutin qui permet la victoire d’un opposant.Dans un livre d’entretiens paru en 2009 sous le titre de Quand j’étais président, Azali Assoumani mettait en avant son “obsession de quitter dignement le pouvoir”, comme le soulgnait Jeune Afrique. “La plupart (…) ne croient en la démocratie que lorsqu’elle peut les conduire au pouvoir”, disait-il en réponse à ses détracteurs.4-Azali, l’homme de foi En 2016, l’ex-putschiste retrouve le palais présidentiel après une élection contestée marquée par des incidents. L’homme qui se présente comme “un profond démocrate” dissout la Cour suprême et modifie la Constitution pour pouvoir se représenter. Azali Assoumani fait arrêter de nombreux opposants et met hors-jeu ses principaux rivaux politiques. L’opposition dénonce une “dictature“.On pourrait parler plus exactement d’une démocrature, “une dictature déguisée en démocratie par l’organisation d’élections non libres, contrôlées et/ou frauduleuses (…) d’un régime qui joue à la démocratie, en se jouant de l’acte électoral “, selon la définition de la philosophe et politologue Renée Fregosi.Click Here: Rugby league Jerseys

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