Le rapport de synthèse des Etats généraux de la bioéthique a été rendu public le 5 juin dernier. Parmi les thèmes abordés, l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules fait encore débat.
Sommaire
- PMA pour toutes les femmes
- Gestation pour autrui (GPA)
- Autoconservation des ovocytes
- Accompagnement de la fin de vie
Après quatre mois de concertations entre citoyens et professionnels de santé, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu une synthèse des différents avis exprimés sur neuf thématiques : procréation et société, fin de vie, données de santé, dons et transplantations d’organes, neurosciences, recherches sur l’embryon, intelligence artificielle, santé et environnement, examens génétiques. Ce document va nourrir la réflexion du CCNE dans l’objectif d’émettre un avis à l’automne 2018.PMA pour toutes les femmes
L’éventuelle ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules a suscité beaucoup de réactions divergentes. Le président du CCNE, le Pr Jean-François Delfraissy a fait savoir que la mobilisation a été massive chez les “anti” probablement issus de la Manif Pour Tous, ne permettant pas de faire consensus sur l’ouverture de la PMA à toutes les femmes. Ces derniers ont mis en avant “les droits de l’enfant, notamment celui d’avoir un père” et la “mission de la médecine qui doit se restreindre au soin“.
Les personnes favorables à ce projet de loi ont revendiqué le principe “d’égalité des droits entre couples mariés indépendamment de l’orientation sexuelle”.Gestation pour autrui (GPA)La gestation pour autrui (GPA) a, quant à elle, été massivement rejetée car elle soulève le problème de la “marchandisation du corps humain“.Autoconservation des ovocytes Enfin, l’autoconservation des ovocytes fait consensus chez les sociétés savantes et les professionnels de santé. Si le rapport précise que “peu d’associations et d’internautes se sont exprimés sur ce sujet plus technique”, ce n’est pas l’avis de Virginie Rio, fondatrice du collectif BAMP, qui confirme une participation importante des associations sur ce point.Accompagnement de la fin de vieSur l’accompagnement de la fin de vie, un large consensus se dessine dans ce rapport : “on meurt mal en France et de nombreux progrès devraient être réalisés rapidement”. Ainsi, d’avantage de moyens financiers doivent être alloués au développement des soins palliatifs et la loi Leonetti doit être mieux appliquée et respectée dans la réalité, “ce qui est loin d’être le cas“, souligne le rapport.Constat surprenant, les opinions sur la fin de vie divergent selon l’âge des personnes consultées. Si les plus jeunes, notamment les lycéens, sont plus favorables à la légalisation d’une aide active à mourir, les personnes plus âgées sont quant à elles plus favorables à ce qui se fait aujourd’hui en matière d’accompagnement de la fin de vie.Le Pr Jean-François Delfraissy rappelle que ce rapport de synthèse “ne reflète pas une vision de l’opinion française mais de ceux qui ont participé aux concertations“. Le CCNE rendra son avis à l’automne.
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