Des résidus toxiques dans les couches-culottes

Après les lingettes pour bébé ou les tampons, c’est au tour des couches pour bébé de révéler dans leur composition des substances potentiellement toxiques, bien qu’en faible quantité et respectant les seuils limites (lorsqu’ils existent). A l’origine de l’analyse, le magazine 60 millions de consommateurs réclame une "tolérance zéro" pour les produits pour bébé.

10 des 12 couches testées par le magazine 60 millions de consommateurs contiennent au moins une substance potentiellement toxique.

Sommaire

  1. 10 des 12 modèles de couches contiennent au moins une substance potentiellement toxique
  2. Des couches qui respectent la règlementation
  3. 60 millions de consommateurs appellent au principe de précaution
  4. Changer la règlementation pour afficher la composition des couches

10 des 12 modèles de couches contiennent au moins une substance potentiellement toxiqueLe magazine a passé au crible 12 modèles de couches jetables pour bébé. Résultats : 10 contiennent au moins une substance potentiellement toxique, qu’il s’agisse de couches de marques leader ou de marques de distributeur, conventionnelles ou écologiques. On trouve ainsi :

  • Des composés organiques volatils (COV) irritants et neurotoxiques comme le toluène ou le styrène sont présents dans neuf des produits testés. Les teneurs sont inférieures aux seuils réglementaires, mais ces seuils ont été définis en cas d’inhalation: “il n’y a pas aujourd’hui d’évaluation du risque pour le cas de couches appliquées directement sur la peau, toute la journée”, souligne Victoire N’Sondé, auteure de l’enquête ;
  • Des résidus de glyphosate (le principe actif de l’herbicide Roundup) et d’autres pesticides.
  • Des traces de dioxines et de molécules de la même famille ;
  • Des traces d’hydrocarbures toxiques, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Certaines de ces substances sont classés “cancérogènes probables” ou “cancérogènes possibles” par des organismes qui font autorité dans ce domaine. Le palmarès complet est disponible dans le

numéro de février du magazine.Des couches qui respectent la règlementationSeules deux références ne comportaient aucune des substances recherchées: celles de la marque de distributeur E.Leclerc “Mots d’enfants” et les couches “Love & Green“, “seule couche écologique de l’essai qui réussit son pari“.Ces substances sont présentes “à l’état de résidus” et “en dessous des seuils fixés par la réglementation“, quand de tels seuils existent.60 millions de consommateurs appellent au principe de précautionMais pour le magazine qui a mené l’enquête, le principe de précaution : “Tout résidu potentiellement à risque doit être écarté des couches pour nourrissons ! Cet objectif est atteignable, puisque deux références de notre essai n’incorporent aucune des molécules préoccupantes recherchées“. Les nourrissons étant “particulièrement sensibles aux substances toxiques (…), le principe de précaution doit prévaloir” plaide le magazine, d’autant que les bébés sont déjà exposés à ces substances via leurs jouets ou l’alimentation.”Les bons résultats de deux marques de notre échantillonnage montrent que cet objectif est atteignable“, ajoute 60 Millions de consommateurs.Changer la règlementation pour afficher la composition des couchesLe magazine regrette par ailleurs que la réglementation n’oblige pas à afficher la composition des couches, contrairement aux cosmétiques et produits de toilette.Les couches-culottes sont essentiellement composées de cellulose (une fibre issue du bois), d’un film et d’un gel absorbant en matière plastique. Les substances toxiques pourraient provenir des solvants et des procédés chimiques employés lors de la fabrication, des produits servant à blanchir la cellulose ou encore des pesticides utilisés pour cultiver les céréales dont est issu l’amidon présent dans certains modèles, avance le magazine.

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