Jacques Servier, fondateur des laboratoires éponymes, a été mis en examen le 11décembre 2012 pour homicides et blessures involontaires dans le cadre d’une des enquêtes menées dans l’affaire Mediator, selon nos confrères d’Europe1. Il est actuellement libre, mais sous contrôle judiciaire après avoir versé une caution de 75000€.
Jacques Servier, fondateur des laboratoires Servier, mis en examen pour homicides dans l'affaire Mediator
Déjà mis en examen pour tromperie et escroquerie dans un autre volet de l’
affaire, Jacques Servier est cette fois-ci poursuivi pour dissimulation d’informations concernant les propriétés anorexigènes du Mediator ®, sa parenté commune avec la norfenfluramine et ses effets indésirables. Ces chefs d’accusation relèvent du pénal et sont passibles de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende, peut-on lire sur le site d’Europe 1.Le Mediator ® est un antidiabétique indiqué dans le traitement du diabète chez les personnes obèses ou en surpoids. Commercialisé depuis 1976, il a beaucoup été prescrit en dehors de cette indication, comme coupe-faim, alors qu’il ne disposait pas d’une telle AMM. L’affaire a éclaté alors que de nombreux patients ont développé des valvulopathies, une maladie grave des valves cardiaques pouvant conduire à la mort. Le Mediator ® a finalement été retiré de la vente le 30 novembre 2009.D’après le site web d’Europe 1, la mise en examen de Jacques Servier intervient après que des experts ont examiné une centaine de victimes présumées du Mediator ® et recensé 42 cas positifs, dont deux décès. Jacques Servier est donc poursuivi pour homicide involontaire concernant ces deux décès et pour blessures involontaires par manquement délibéré concernant les 40 autres cas, dont 14 ont entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois.Ce tournant dans l’affaire Mediator intervient moins d’une semaine après que l’association d’Aide aux Victimes de l’Isoméride et du Mediator (AVIM) et Cadus (Conseil, Aide & Défense des Usagers de la Santé), soutenues par la pneumologue
Irène Frachon, à l’origine de l’éclatement de l’affaire, de Gérard Bapt, député PS, et de Bruno Toussaint, directeur de la revue Prescrire, ont dénoncé
l’inertie du collège d’experts mis en place pour évaluer le droit à l’indemnisation des victimes et réclamé une refonte de ce groupe présidé par le magistrat Roger Beauvois.Amélie Pelletier
Source
Mediator : Jacques Servier mis en examen (Europe 1).Crédit photo : Revelli-Beaumont/SIPA/1205141724Click Here: new zealand rugby team jerseys