Addiction au jeu : un antiparkinsonien épinglé

C’est une première en France. Un patient atteint de la maladie de Parkinson va être dédommagé par son neurologue et un laboratoire américain à cause des effets secondaires du médicament qu’il prenait. En l’occurrence, le patient était devenu accro aux jeux d’argent au point de conduire à la ruine l’ensemble de sa famille.

Une commission d’indemnisation a ainsi jugé que le neurologue et le laboratoire étaient coupables de ne pas avoir averti le patient des possibles effets secondaires de ce traitement. La justice a estimé que les responsables devaient indemniser le malade à hauteur de 400 000 euros.
Ce médicament agissant sur les “circuits cérébraux de la récompense“ peut amener dans de rares cas à des conduites addictives. Mais ces cas sont très rares. On suppose que certaines personnes sont plus à risque que d’autres de développer de tels problèmes, mais on ne peut pas aujourd’hui les identifier. C’est donc au thérapeute de s’inquiéter régulièrement des possibles conséquences du traitement auprès de son patient. Attention, les patients sous traitement antiparkinsonien ne doivent pas l’interrompre, le risque d’addiction est très faible face au bénéfice de ces médicaments sur la qualité de vie du malade.
Découverte en 1817 par un médecin britannique qui lui donna son nom, la maladie de Parkinson touche 4 millions de personnes dans le monde. Sur les 100 000 à 120 000 parkinsoniens probables en France, seuls 80 000 sont connus et suivis. Trop souvent encore la lenteur et les tremblements sont attribués au simple effet du vieillissement.

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