Fruit de quinze mois de travail, le rapport du CommissariatGénéral au plan sur la préservation desressources en eau a fait l’effet d’un pavé dansla mare. L’image n’est pas trop forte, “laqualité de l’eau distribuée est globalementcorrecte mais celle des réserves et des ressources, àsavoir les nappes phréatiques, se dégrade suivant unprocessus à la fois partiellement irréversible ettrès mal identifié par défaut d’uneconnaissance organisée“ tel est en partie le premier pointdes résultats de quinze mois de travail.
Ce rapport souligne les menaces qui pèsent sur les eauxsouterraines dans certaines régions à forteactivité agricole. La migration lente et inéluctablede substances déjà infiltrées dans le sol etle sous-sol ne laisse rien augurer de bon sur la qualité del’eau de ces régions.
Interrogé sur le sujet, le Ministre de l’EnvironnementYves Cochet a du reconnaître que “Dans certainesrégions, notamment la région Bretagne, il y a untiers peut-être des cantons qui ne sont plusdistribués en eau potable“. En collaboration avec leministre de l’Agriculture, il essaierait de régler ceproblème.
Le rapport souligne que le système de connaissance de laqualité des eaux est à la fois trèsémiettée, parcellaire, lacunaire et en partieinexploitée. Ce manque de cohérence entraîneune politique de l’eau basée sur des actions“hétérogènes“ et “qui n’ont pasété pensées ensemble“, des lourdeursadministratives, des retards dans la mise en place despérimètres de protection au voisinage des captagesd’eau, une multiplication des acteurs : Etat, agence del’eau, collectivités locales, industriels,distributeurs d’eau privé, agriculteurs, etc.
Faut-il pour autant dès maintenant abandonner l’eau durobinet ? Non, assure le Ministre de l’Environnement quidevrait présenter en janvier 2002 la loi sur l’eaudevant le Parlement.