L’usage du cannabis autorisé en Afrique du Sud

Le juge Raymond Zondo l’a annoncé mardi 18 septembre 2018. «Ce ne sera plus un délit pour un adulte de consommer ou de posséder du cannabis à titre privé pour sa consommation personnelle à domicile.»

Cette annonce, faite devant la cour constitutionnelle a été saluée par des applaudissements nourris et déjà des volutes de fumée à l’extérieur du bâtiment. Ce dernier acte, cependant, reste répréhensible tout comme la vente de majiruana.
 
Le Rastafari Garreth Prince et le leader du parti Dagga, Jeremy Acton, avaient porté l’affaire en justice. Mais de nombreux services gouvernementaux s’opposaient à la dépénalisation.

La wilde dagga, dont les deux hommes réclamaient la libre utilisation, est un arbuste commun en Afrique du Sud. Les pétales ressemblent un peu à une queue de lion, d’où son surnom de «queue de lion». Elle est connue pour ses propriétés médicinales et psychoactives légères. Les indigènes l’utilisent mélangée au tabac ou au kanna pour ses effets similaires au cannabis.

Mais en fait, c’est surtout du cannabis et de la marijuana que les gens fument. En particulier la communeauté rasta qui a été très active pour obtenir la dépénalisation. Des rastafaris plutôt mal vus en Afrique, nous dit Slate. «Au mieux, ils sont vus comme des fumeurs de marijuana oisifs et marginaux, au pire assimilés aux fous et aux sans-abris qui parcourent les rues africaines tout débraillés.»

La cour a pris en compte des études médicales qui montrent que l’alcool provoque plus de dégâts que la dagga. De même que la répression de l’usage des drogues douces n’empêchait pas leur consommation.
Désormais, le Parlement a deux ans pour amender les lois sur l’usage domestique de la marijuana. Mais déjà, la Cour a précisé que l’usage à domicile est autorisé.

«Nous sommes libres» s’est exclamé un homme. «Après des milliers d’années. Rastafari… Nous sommes libres !»

La culture du cannabis a des fins commerciales reste cependant toujours interdite.

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