Johnny Hallyday : La nuit de sa mort racontée par un témoin inattendu

Dans la nuit du 5 au 6 décembre 2017, Johnny Hallyday est mort entouré de ses proches dans le bureau au rez-de-chaussée de sa maison de Marnes-La-Coquette transformée en chambre médicalisée. Son manager Sébastien Farran et Laeticia Hallyday était bien sûr à ses côtés. L’abbé Alain de La Morandais, guide spirituel de nombreuses personnalités du spectacle et du pouvoir, a lui aussi été invité à rejoindre Marnes-la-Coquette dans la nuit. Il fait ces confidences détaillées, que l’on n’attend pas forcément d’un homme d’église, dans ses mémoires, Jouer le jeu avant la dernière partie (Presses de la renaissance), dont L’Express publie les meilleures pages.

L’abbé est appelé dans la nuit par le professeur Khayat, oncologue et ami du rockeur. Il est 2h du matin. Arrivé sur place, il retrouve la jeune veuve bouleversée : “Laeticia est effondrée. Je la serre dans mes bas, elle est comme une feuille d’automne toute tremblante. Dans sa chambre, le gisant est couché, la tête bandée, menton relevé comme un Christ de Mantegna. Des femmes veillent. Elles se retirent et je me mets à genoux, recueilli. Le manager est là, silencieux, larmes aux yeux. Après le silence, je célèbre les onctions, en expliquant à mon veilleur la signification du rite. J’oins les yeux, les oreilles, le nez et cette bouche qui a soulevé des passions et des foules pendant tant et tant d’années. Puis je me mets à nouveau à genoux.

Un doigt vers les cieux

Laeticia Hallyday lui glisse que Johnny Hallyday souhaitait être enterré à Saint-Barthélemy mais que quelque chose serait organisé à Paris. L’église de Saint-Eustache, celle des artistes, semblent tout indiquée. Le choix de la famille se portera finalement sur la Madeleine qui, aujourd’hui encore, célèbre chaque mois une messe en l’honneur de Johnny. Une messe qui ne désemplit pas, chaque 9 du mois puisque les obsèques avaient été célébrées un 9 décembre.

Dans ses mémoires, Alain de La Morandais glisse cette confidence de Sébastien Farran : “En partant, le manager me confie qu’au moment de son dernier soupir, Johnny a ouvert les yeux et tendu un doigt vers les cieux.” Dans le JT de M6, en décembre, l’abbé commentait ce geste de la sorte : “Vous l’interprétez comme vous voulez, je pense qu’au dernier moment, il peut se passer des choses extraordinaires.

Ces quelques lignes sur Johnny Hallyday interviennent dans un chapitre consacré à ceux que l’abbé de La Morandais a veillés au moment de leur départ et dont il garde le “souvenir grave“. Parmi eux, un instituteur, une femme au foyer mais aussi l’immense Michel Serrault dont il raconte le théâtral dernier souffle.

L’Express, en kiosques ce 13 mars 2019
Abbé de La Morandais, Jouer le jeu avant la dernière partie (éditions Presses de la Renaissance), le 14 mars 2019 en librairies.

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