Poliomyélite : grâce à la vaccination, la maladie pourrait être éradiquée vers 2019

A l’occasion de la Journée mondiale contre la Polio, Sanofi Pasteur et le Rotary Club ont réuni des experts internationaux de diverses spécialités pour faire le point sur les avancées qui, grâce à la vaccination, mèneront à l’éradication de la maladie. A ce jour, on estime que la pathologie a été éliminée à 99 % dans le monde, mais pour autant, il est plus que jamais nécessaire de vacciner chaque enfant qui naît dans tous les pays.

La vaccination de chaque enfant né dans le monde pourrait conduire à l'éradication de la polio vers 2019.

Eradiquer la polio à l’horizon 2019Les intervenants de ces tables rondes se disent tous confiants pour que la

poliomyélite devienne la deuxième maladie infectieuse à être éradiquée après la

variole dans le monde. Selon David Lowe, Vice-Président Exécutif de Sanofi Pasteur, le laboratoire, principal producteur des vaccins contre la polio, se tient depuis des années aux côtés des acteurs majeurs qui luttent contre la maladie en vue de son éradication. Les grands partenaires de cette lutte sont le Rotary Club, l’OMS (Organisation mondiale de la santé), les autorités de santé américaines (Centers for Disease Control and Prévention ou CDC) et l’association Bill et Melinda Gates. Cette initiative mondiale vise une éradication totale de la maladie en 2019.Des efforts qui portent leurs fruits mais qui doivent se poursuivreEn 1988, année du lancement de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio, on dénombrait encore 350 000 nouveaux cas de cette maladie infectieuse causée par un virus envahissant le système nerveux, qui peut engendrer des paralysies irréversibles en quelques heures et qui touche surtout les enfants en bas âge. Ces cas avaient été enregistrés dans 120 pays endémiques.En 2016, seulement 27 cas de poliomyélite causés par la souche sauvage du virus ont été recensés depuis le début de l’année dans trois pays, l’Afghanistan, le Nigéria et le Pakistan, soit le plus faible niveau historique, a indiqué lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant toutefois à ne pas baisser la garde. Cela veut dire que des souches sauvages de la polio subsistent à l’heure actuelle dans ces trois pays. Or, “nous ne pouvons pas arrêter la

vaccination tant qu’il y aura des souches sauvages en circulation” déclare le Pr Francis Delpeyroux, Biologie des virus entériques, département de virologie de l’Institut Pasteur de Paris.Des cas et des morts évitées mais aussi des économiesPour André Doren, de l’Initiative Mondiale pour l’éradication de la polio, OMS, “cette énergie et ces efforts collectifs impliquant les 5 organisations constituent un succès collectif“. En effet, selon lui, les bénéfices humains sont de taille puisque grâce à la vaccination, 15 millions de cas de polio et 1,5 millions de décès de suites de la maladie ont été évités. Et ces bénéfices sont en progression constante. “Mais nous ne pouvons pas nous arrêter avant d’avoir atteint le 100 %, c’est-à-dire, zéro cas de polio” ajoute l’expert. Côté économique, le Dr Kimberly M. Thompson, Présidente de Kid Risk et Professeur de médecine préventive et santé mondiale à l’Université Central Florida College of Médicine, aux Etats-Unis, les bénéfices sont également économiques : “alors que l’on dépense 8 milliard de dollars dans les programmes, 40 à 50 milliards de dollars d’économies seront réalisées sur les 20 prochaines années en éradiquant le virus“.Les bénévoles vaccinateurs, des hérosMais cette couverture sans précédent, n’aurait pas été possible sans l’intervention de 20 millions de vaccinateurs bénévoles dans le monde, en particulier dans les pays en développement. Ce rôle décisif des vaccinateurs sur le terrain a été reconnu par les organisateurs et des bénévoles pakistanais ont témoigné sur leurs activités avant de recevoir la reconnaissance officielle de leurs actions de terrain.Des raisons pour ne pas baisser la gardeMalgré ces avancées prometteuses, les raisons pour ne pas baisser la garde sont encore relativement nombreuses. Ainsi, au Pakistan, 15 nouveaux cas ont été identifiés depuis le début de l’année (contre 54 sur l’ensemble de 2015), 8 en Afghanistan (20 en 2015) et 4 au Nigeria, où la polyomélite a refait surface cette année pour la première fois depuis 2014, dans une région du nord-est rendue difficile d’accès en raison de la présence du groupe islamiste Boko Haram. Une campagne de vaccination a été lancée dans l’urgence au Nigeria fin août, ainsi que dans plusieurs pays limitrophes. Au Pakistan et en Afghanistan, “nous avons développé une approche communautaire de la vaccination, en ayant des vaccinateurs locaux pour frapper aux portes, de préférence des femmes” pour inspirer confiance, a expliqué Zubair Wadood, coordinateur pour l’OMS de la lutte contre la polio au Pakistan.L’OMS reste en alerte dans une dizaine d’autres pays d’Asie et d’Afrique où peuvent apparaître des cas de souches sauvages importées, ou de très rares cas causés par un type de vaccin oral de type 2, qui a été remplacé cette année (trois cas recensés à ce jour en 2016).La polio était réapparue en 2013 en Syrie et en 2014 en Irak, mais cette résurgence avait pu être stoppée après une campagne de vaccination de 18 mois. Cependant les conflits toujours en cours dans ces deux pays ainsi qu’au Yémen “continuent de freiner les efforts de vacciner tous les enfants de moins de 5 ans“, selon un communiqué de l’OMS.Click Here: New Zealand rugby store

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